catharsis
elle avait à coup sûr le double de mon âge
un mari douanier aux absences propices
elle était grande et belle pas pour autant volage
rien qu'en mal de tendresse en carence de délices

juillet était torride la journée à l'orage
le village somnolait complaisamment complice
lorsque désemparée par son presque veuvage
elle se pencha sur moi maternelle tentatrice

un sein fort impatient s'échappait du corsage
dont trois boutons au moins négligeaient leur office
ses doigts me caressaient elle mouilla mon visage
ses lèvres étaient brûlantes sa langue exploratrice

j'avais juste seize ans et du coeur à l'ouvrage
mais je tremblais si fort en effleurant sa cuisse
que j'entrevis soudain le spectre du naufrage
qu'il s'en fallût de peu que je m'évanouisse

la bougresse par bonheur connaissait les usages
et n'ayant nulle envie que ma fougue rapetisse
elle manoeuvra si bien ondulant du fuselage
qu'elle prit son pied trois fois avant que je ne bisse

ce fut comme engourdi épuisé tout en nage
soudé au creux des reins de mon initiatrice
que je refis surface ravi de l'écolage
converti à jamais au plaisir et au vice



elle avait c'était fou le double de mon âge
ma vénus de campagne à l'odorant calice
j'en rêve encore souvent et pour lui rendre hommage
je brûle plein de cierges en forme de pénis