sans préavis sans m'dire un mot
me laissant là comme hébété
k.o. debout traumatisé
elle m'a largué en un rien d'temps
lassée de mes débordements
sous je ne sais quel sortilège
j'ai mes neurones qui s'désagrègent
il faut se rendre à l'évidence
porter le deuil de circonstance
dans ma machine à gamberger
y a un circuit d'déconnecté
mes vieux fantasmes dorénavant
s'inscrivent aux abonnés absents
et dans mes rêves jadis lubriques
j'vois plus qu'des nonnes neurasthéniques
avec effroi je réalise
qu'entre les bras dodus d'élise
je n'devrai plus m'aventurer
que la java c'est terminé
moi qui étais sexuellement
plutôt du genre incandescent
me v'là réduit cruelle sentence
au vide au froid à l'impuissance
j'ai beau tenter d'ironiser
inutile de s'illusionner
je ne suis plus c'est apparent
qu'un moins-que-rien qu'un mort-vivant
elle s'est barrée ma libido
sans préavis sans m'dire un mot
me laissant tout désemparé
anéanti désespéré